syndrome-ephemere

avec le temps, tout s'évanouit

Jeudi 6 janvier 2011 à 21:29

le trimestre touche à sa fin sans vraiment s'améliorer, les rapports humains s'étiolent, les amitiés et relations se défont et meurent comme des papillons de nuit. 
je viens juste de sortir du coma que m'impose le travail: isolement, révisions et somnifères pour passer de véritables nuits sans rêves. je viens de revenir doucement à la vie, un seul message récemment m'a effaré et m'a rendu vivante. Retrouver des amis perdues et se rendre compte qu'il reste une petite flamme de créativité en nous, que quelqu'un croit en nous et en notre potentiel.
je perdais presque espoir.
cela faisait presque plus d'une année et demie et elle ne répondait plus à aucun de mes messages. et là voilà qui revient aussi incertaine, impulsive que nous l'étions dans le passé. je me souviens des nuits passées à parler de musiques inconnues, de nos poésies sans strophes, et de sa maturité j'apprenais les grandes lignes.
cela va faire un an bientôt que ma vie a basculé,que l'on cesse de m'appeler par des noms enfantins, on me toise désormais: je suis majeure. 
je vais recommencer la douce routine des matinées de cours, de repas dans le parc, de cigarettes mentholées et puis ces poèmes à l'eau de rose qu'il ne m'écrira plus. 
les examens ont d'ailleurs un goût étrange: l'ordre alphabétique m'impose la compagnie de deux ex-petits amis dont le seul effort qu'ils fournissent en droit est la présence et le réveil à 5h du matin. on m'impose donc de cohabiter avec tous ces gens dont pour la majeure partie je ne sais rien, même pas le prénom, que je n'ai même pas vu assister aux cours, aux travaux dirigés et qui,malheureusement, risquent d'avoir de meilleurs résultats que moi. 
je devrai ré-vi-ser, ce mot maudit dont j'entend les consonances depuis bientôt un mois, le mois de Noël, le jour de l'an, la Saint Sylvestre passé avec ce mot qu'on te répète. Il faut réviser, "ma pauvre petite, tu n'as pas de vacances, le droit c'est dur, tu travailles beaucoup, repose toi un peu, tu devrais quand même profiter". 
C'est ça. Et Paris se gagnera tout seul en regardant les autres avoir des mentions et me ricaner quand je leur dirai mes notes? 

Je vais donc retourner à ma besogne. J'étais quand même partie pour écrire quelque chose de concret et me voilà à raconter ma vie encore une fois. Toutes mes excuses.http://syndrome-ephemere.cowblog.fr/images/tumblrlb61f2Pf2r1qzhdfto1500large.jpg

Samedi 25 décembre 2010 à 22:47

Bon vent pour quelque temps
Départ pour l'air frais de la montagne demain. Un besoin irrépressible de se changer les idées, ne penser à rien. 
Se faire pardonner de ne plus le voir, fuir. Se faire oublier le temps des révisions, ne penser à rien d'autre qu'à faire des photos, écrire entourée de musique et de joie. 
D'amour aussi.
Et surtout guérir de tous ces démons, ces maux corporels qui me bouffent. 




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Samedi 25 décembre 2010 à 11:02

Happy chrismukkah mon bébé

Mercredi 22 décembre 2010 à 21:31

 

Mercredi 22 décembre 2010 à 21:26

 Il fut un temps où je n'osais jamais dire ce que je ressentais. 
"Comment ça va ?" un grand sourire, un hochement de tête. Et ça suffisait à combler l'interlocuteur qui, heureux que je n'ai aucune aventure rocambolesque à lui conter, me racontait ses petits malheurs, sa petite vie provinciale. 
Ce temps-là n'a jamais vraiment changé, éviter les questions auxquelles on ne sait jamais bien quoi répondre de "correct", poli ou moralement compréhensible. 
Alors je me tais.
Ma mère me disait toujours quand j'étais gosse de ne jamais parler pour ne rien dire. C'est chose faite, je m'y tiens encore: je ne dis rien et cela donne presque à mes paroles un côté incantatoire. S. la grande prêtresse comme l'on me qualifiait cet après-midi encore. 
En ce moment, à défaut de parler, j'écris. ça compense le manque, les mots, les questions rhétoriques auxquels certains idiots répondent en marmonnant un "cool" ou du moins en le tapant sur leur azerty. 

Toujours est-il que ce soir voilà. Point d'orgue ou éternel recommencement, c'est au choix.
Voir son nom s'inscrire sur l'écran du bb provoque en moi de la nervosité. 
Joie intense combinée à une peur enfantine.
Chaque mot est un pas en arrière, un retour. L'enfer de Clouzot (presque): l'impression de sortir d'une longue désintox où on finit par me dire que je ne suis pas soignable, que tout ce mal en moi est ailleurs, que la médecine est démunie face à mon cas. 
Ses mots les uns à côté des autres veulent dire des choses gentilles et cela me terrorise. 
"Je ne suis pas prêt non plus". 

Je ne me sens pas prête à replonger en plein délire, l'entendre dire mon prénom sur des airs lancinants, 
moi dans le canapé, clope au bec et lui au piano
son dos, ses mains, des caresses sur le clavier
"mon amour". 
moi dans ses bras, les douleurs que cachaient l'amour qu'il me chantait
"je t'aime moi non plus" 

Essayer de le comprendre, c'est foncer dans le mur et personne n'est consentant
Lui donner une nouvelle chance de faire de notre "couple" (rires...) un drame de série B
A nouveau. 
Les chansons de Gainsbourg m'évoquent la routine
L'alcool sur nos lèvres et puis le grand vide
Des jours à se perdre, des regrets: tu m'aurais tout fait abîmer
Mon coeur, mon amour-propre, les gens qui eux savaient m'aimer
Plus doucement. 
 

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